Augmentation du coût de l'énergie Septembre 2022 Cette fiche est rédigée à l'attention des tou·te·s les enseignant·e·s et éducateur·rice·s de secondaire. Elle propose différentes pistes de réflexion parmi lesquelles choisir afin de mener une...
Parlons climat
Parlons climat
Octobre 2021
Les faits
Dimanche 10 octobre 2021, une marche pour le climat est organisée par les organisations Youth for Climate et la Coalition Climat. L’objectif : rappeler l’urgence de la situation climatique aux autorités dirigeantes et réclamer des mesures ambitieuses pour lutter contre le changement climatique.
Cette marche intitulée Back To The Climate aura lieu à la veille d’un sommet européen et de la COP 26 des Nations unies. Elle s’organise après la publication, le 9 août 2021, du premier volet – particulièrement précis et alarmant – du rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Ce rapport annonce un réchauffement planétaire accéléré et établit plusieurs constats scientifiques.
- L’activité humaine a un impact considérable sur l’environnement : elle provoque un changement climatique rapide et à grande échelle dont certaines conséquences sont irréversibles.
- Le monde entier subit déjà les effets du changement climatique; en attestent les catastrophes naturelles qui ont marqué l’été 2021 (pluies diluviennes, inondations, ouragans, incendies, glissements de terrain, etc..).
- Pour limiter le réchauffement climatique, il faut réduire rapidement et drastiquement les émissions de CO2 à l’échelle mondiale.
La marche du 10 octobre s’inscrit dans les conclusions de ce rapport et dans un mouvement international de protestation de la jeunesse : Fridays for Future. Initié en août 2018 par Greta Thunberg et relayé à travers le monde sous divers noms (Youth for Climate, Youth Strike for Climate, etc.) le mouvement mobilise les jeunes au moyen de marches lors desquelles ils et elles dénoncent le manque d’initiative des autorités pour protéger la planète
L’engagement des jeunes
- 10 janvier 2019 : première grève scolaire pour le climat en Belgique – 3000 jeunes se rassemblent
- 24 janvier : 35000 jeunes défilent à Bruxelles
- 31 janvier : le reste de la Belgique se mobilise – plus de 30000 personnes au total
- 14 février : les écoles rappellent les élèves à l’ordre dans un souci de continuité de l’apprentissage.
- 15 mars 2019 : le mouvement se coordonne à l’échelle mondiale. En Belgique, 50000 personnes manifestent.
Par la régularité et l’ampleur de leur mobilisation, les jeunes ont mis les enjeux climatiques au cœur du débat politique. Aujourd’hui, face à cette crise planétaire, ils et elles demandent une réponse internationale, solidaire et rapide, comme l’a été la mobilisation mondiale face à la pandémie de Covid 19.
Marine Bardin
Penser les faits : quelques pistes
Nature et climat
Quelle conception de la nature avons-nous ? Ou quelle conception voulons-nous avoir ? Au 21e siècle, la nature peut-elle être autre chose qu’un réservoir dans lequel les quelques 7,8 milliards d’habitant·e·s puisent quotidiennement ? La liste de ressources naturelles dont nous avons besoin est longue – eau, bois, pierre, sable, pétrole métaux, etc. -, mais ces ressources ne sont pas inépuisables. Que ferons-nous lorsqu’elles viendront à manquer ? Tou·te·s les habitant·e·s de la planète seront-ils et elles impacté·e·s de manière identique par ces manquements ?
Une autre conception considère que la nature a une existence propre. La nature fait alors partie intégrante de chaque individu et chaque individu fait partie de la nature. En ce sens, le concept de « nature sauvage », donc aussi de réserve naturelle où la nature est protégée des activités humaines, est un non-sens. Comment expliquez-vous que, dans certaines cultures, ce lien particulier avec la nature a été conservé ? Quels sont les événements qui ont pu mettre ce lien à mal dans le passé et aujourd’hui ?
Pensez-vous que ces conceptions différentes de la nature peuvent cohabiter sur la planète ? Une de ces deux conceptions prendra-t-elle, un jour, le pas sur l’autre ?
Sensibilisation
Que faites-vous au quotidien pour préserver la planète ? Quelles personnes ou quels événements vous ont incité·e·s à prendre des habitudes favorables à la protection de l’environnement ? Ou, au contraire, quelles sont les raisons qui vous découragent d’agir dans ce sens ?
Autour de vous, les différentes générations (frères et sœurs, parents, grands-parents, etc.) ont-elles les mêmes comportements et les mêmes idées que vous dans ce domaine ? Comment analysez-vous ces différences ou ces points communs ?
La faim dans le monde. L’accès à l’école pour tous les enfants. L’égalité entre les hommes et les femmes. La lutte contre le racisme. Les droits des personnes LGBTQI+. La protection de l’environnement, etc. Choisissez, dans cette liste, trois causes pour lesquelles vous seriez prêt·e à vous mobiliser. En voyez-vous d’autres importantes pour vous ? Seriez-vous prêt·e à agir de manière isolée pour ces trois combats ? Ou baisseriez-vous les bras car, seul·e, on ne peut rien ?
Vivre sans polluer
Depuis les années 1950, l’évolution du nombre de passager·e·s utilisant l’avion est exponentielle : entre 1970 et 2017, on est passé de 0,5 milliard de passager·e·s transporté·e·s en un an à 4,5 milliards (source : Organisation de l’aviation civile internationale).
Que pensez-vous de cette évolution ? Combien de fois avez-vous déjà pris l’avion depuis votre naissance ? Et vos parents et grands-parents : combien de fois ont-ils pris l’avion avant leurs 18 ans ? Que constatez-vous ? Quels facteurs expliquent cette évolution exponentielle ? Quels sont les avantages et les inconvénients de pouvoir prendre davantage l’avion que par le passé ? Est-ce que tou·te·s les habitant·e·s de la planète profitent de la même manière de cette évolution ? Avez-vous déjà (vous ou vos parents, pour vous) compensé votre empreinte carbone lorsque vous avez pris l’avion ? Que pensez-vous du fait que, à cause de la pandémie liée à la Covid 19, les transports aériens ont été, durant plusieurs mois, quasi à l’arrêt ?
L’avion n’est qu’un exemple parmi d’autres de la mondialisation où les échanges de personnes, de biens et de services s’accélèrent toujours plus à l’échelle de la planète. Manger des fruits exotiques toute l’année et se procurer le GSM dernier cri produit en Asie sont d’autres exemples. En voyez-vous d’autres ? Cette évolution peut-elle être considérée comme un progrès de notre civilisation ? Ce que l’on considère à une époque comme un progrès peut-il devenir une régression ? À partir de quand est-il souhaitable de faire machine arrière ?Pensez-vous avoir un rôle significatif à jouer ?
Solidarité
En juillet 2021, la Belgique a été touchée par d’importantes inondations : plus de 40 personnes sont mortes et des centaines d’autres se sont retrouvées sans abri. Rapidement, la solidarité entre les habitant·e·s du pays s’est mise en place. De très nombreuses personnes, dont des jeunes, se sont retroussées les manches, notamment pour aider à nettoyer les maisons inondées. D’autres personnes ont participé à des récoltes de matériel, de vêtements ou d’argent. Avez-vous été touché·e par ces inondations ? Avez-vous, d’une manière ou d’une autre, participé à cet élan de solidarité et de générosité ? Qu’est-ce qui vous a poussé à agir ainsi ? Pensez-vous que c’est aux citoyen.ne.s d’agir individuellement en cas de catastrophe ou que cette aide est uniquement de la responsabilité des pouvoirs publics ?
Le 24 août 2021, une étude internationale est publiée et affirme que le « réchauffement climatique augmente la probabilité et l’intensité de ce genre de précipitations extrêmes ». Cette étude vient corroborer le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), également paru en 2021.
À la suite des inondations et après ce constat, modifierez-vous vos habitudes afin de limiter les conséquences du réchauffement climatique ? Pensez-vous que les inondations du mois de juillet en Belgique conscientiseront davantage les Belges à la question climatique ? Les changements doivent-ils venir de chacun·e d’entre nous, sur une base volontaire ? Ou doivent-ils être impulsés par des décisions politiques (en matière de transport, d’urbanisme, d’utilisation des sols, etc.).
Manifestation
En 2019, des millions de jeunes ont, un peu partout dans le monde, fait la grève pour le climat : ils séchaient les cours pour descendre dans la rue afin de sensibiliser leurs ainé·e·s et le monde politique à la cause climatique. Ce mouvement est né, en 2018, sous l’impulsion de la suédoise Greta Thunberg. À l’époque, avez-vous participé à ces manifestations ? Si elles reprenaient aujourd’hui y participeriez-vous ? Souhaiteriez-vous que la direction de votre école vous soutienne dans ce combat, notamment en vous autorisant à sécher les cours pour manifester ? Pensez-vous que les jeunes ont un rôle tout particulier à jouer dans le domaine de l’environnement ? Auriez-vous peur d’être manipulé·e en participant à un tel mouvement ou pensez-vous pouvoir garder votre liberté de penser ?
Lorsqu’il s’agit de se mobiliser pour l’une ou l’autre cause, quel est, selon vous, l’impact des images véhiculées par les médias ? En ce qui concerne la protection de l’environnement, les images des koalas, pris au piège par les incendies de forêt en 2020 en Australie, ont ému les habitant·e·s aux quatre coins de la planète. Une mobilisation massive peut-elle être possible sans image ?
Anticipation
Mars 2036, en Belgique. Une dictatrice prend le pouvoir par la force. Face à la montée des eaux au Nord du pays et à l’augmentation exponentielle d’une maladie incurable liée à la pollution, elle prend, sans passer par le Parlement des décisions drastiques pour lutter contre le dérèglement climatique : interdiction de la possession d’une voiture (même électrique), interdiction des vols d’avion vers et depuis notre territoire, interdiction de dépasser la température de 18 degré dans son habitation, fermeture des magasins vendant des marchandises produites hors du pays, etc. Dans un récit d’anticipation, quelles autres mesures pourraient prendre cette dictatrice imaginaire ? Comment réagiriez-vous si une telle personne prenait réellement le pouvoir par la force ? Une personne peut-elle vous priver d’une partie de vos libertés pour une cause qu’elle estime juste à ses yeux ? Qu’est-ce qu’une cause juste ?
Revenons à la réalité. Quand vous pourrez voter – à moins que ce ne soit déjà le cas – prêterez-vous attention au programme des différents partis en matière d’environnement ? Pensez-vous que tous les partis doivent avoir une position et émettre des propositions concrètes à propos de cette question ?
Pour aller plus loin :
https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/09/SR15_Summary_Volume_french.pdf
Augmentation du coût de l’énergie
Fusillade dans une école au Texas
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